Apprivoiser sa cuisine

Apprivoiser sa cuisine, et se l’approprier, c’est primordial. Ici, on parle autant de la pièce que de se connaître en tant que cuisinier. Tout le monde est différent, pareil pour ce qui est des habitudes et des besoins de chacun. L’important, c’est en fait de savoir quelles sont nos limites.

Image par Steve Buissinne de Pixabay

Apprivoiser sa cuisine, et se l’approprier, c’est primordial. Ici, on parle autant de la pièce que de se connaître en tant que cuisinier. Tout le monde est différent, pareil pour ce qui est des habitudes et des besoins de chacun. Et c’est parfait comme ça. L’important, c’est en fait de savoir quelles sont nos limites. On ne devient pas un cuisinier hors pair du jour au lendemain. Ça prend des essais, des erreurs et du temps pour se sentir à l’aise et progresser. Et ça ne veut pas dire non plus que tous aiment ou aimeront cuisiner. Et ça, je vais le répéter souvent, c’est vraiment très correct.

La base, quand on commence à cuisiner, c’est d’être réaliste quant au projet et d’établir sa zone de travail. Si la recette choisie est trop complexe, c’est décourageant et la réussir peut relever de l’impossible. Il faut comprendre le vocabulaire et les techniques de celle-ci. Une recette avec un nombre d’étapes limité et qui requiert peu d’ingrédients (qu’on a sous la main et que l’on connaît, préférablement), c’est gagnant. Avant de la commencer, on nettoie bien son plan de travail, on lit la recette et on sort les ingrédients et appareils requis. Il n’y a rien de pire que de réaliser qu’il manque quelque chose lorsque la recette est déjà entamée. Et la mise en place, qui prend environ 2 minutes, peut vous faire sauver beaucoup plus de temps.

S’approprier sa cuisine… la pièce? Ça semble étrange, dit comme ça. Mais il y a tellement de facteurs à prendre en considération! L’espace que l’on a, les surfaces de travail, le matériel, l’organisation du garde-manger et du frigo et… son entourage.

Pour ce qui est de l’espace en soi, dès le moment où tout est rangé non seulement au bon endroit, mais à un endroit logique et pratique pour nous, le tour est joué. C’est toutefois souvent une partie d’essais et erreurs. Mais c’est primordial si on ne veut pas perdre de temps à chercher constamment ce dont on a besoin ou à se battre pour ne pas faire tomber le contenu de l’armoire. Si on cherche ou qu’on n’a pas accès facilement à des outils de cuisine ou des ingrédients de tous les jours, c’est qu’ils ne sont pas au bon endroit. Même si on a un espace limité, l’exercice est nécessaire. C’est même encore plus important, car cela pourrait aider à réduire les frustrations en lien avec ledit manque d’espace.

L’entourage fait aussi partie intégrante de l’expérience en cuisine. On connaît tous quelqu’un, bien intentionné ou pas, qui a besoin de nous dire comment couper ci ou ça, qui regarde par-dessus notre épaule et qui s'impose pour le faire à notre place, ranger ou nettoyer. On peut même être cette personne. Encore une fois, qu’importe les bonnes intentions derrière le geste, ça coupe un peu l’élan et le plaisir de cuisiner. Après tout, rien de pire que quelqu’un qui passe derrière soi quand on n’a pas terminé. C’est non seulement fâchant, mais ça peut nous faire perdre le fil en un rien de temps. Il faut vraiment être en mesure de mettre ses limites et de s’approprier l’espace. Si votre famille ou votre entourage est intrusif, ces limites sont d’autant plus importantes. Pour avoir du plaisir, il faut y aller à son rythme.

Certains aiment cuisiner à plusieurs, d’autres ont besoin de leur zone. Je suis personnellement assez control freak dans ma cuisine. J’aime que les choses soient placées d’une certaine façon et j’ai une façon de faire, même si souvent désorganisée, que j’aime. Je vais souvent préférer cuisiner seule, peu importe si c’est une seule recette, cinq, ou même un buffet complet. Ça évite des frustrations, autant pour moi que pour les autres. J’y vais à mon rythme, je planifie; je me connais.

Pour améliorer l'expérience générale, un petit exercice d’introspection quant à nos limites, notre profil ou nos frustrations peut vraiment changer la façon dont on s’approprie notre cuisine.